Hôpitaux

En collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, Mehad (ex-UOSSM France) a en charge le fonctionnement de l’hôpital d’Al-Rahma, deuxième plus grand hôpital dans le nord-ouest Syrien.

L’hôpital d’Al-Rahma, hôpital d'excellence pour les populations de la région d’Idleb

Comptabilisant près de 400 000 patients au cours de l’année 2020, l’hôpital d’Al-Rahma est situé dans un endroit stratégique en raison de sa proximité à 3 km de la frontière turque.

La région d’Al Rahma a connu une vague massive de déplacements internes liée aux bombardements récents dans le sud d’Idleb. Aujourd’hui, cette région est considérée comme l’une des plus sûres de par sa proximité avec la frontière turque et représente un large potentiel de développement sur le plan sanitaire.

Aujourd'hui, l’hôpital d'Al-Rahma est le point de référence clé dans le domaine médical grâce à la qualité et le volume des services qu’il fournit, et ce, entièrement gratuit pour l’ensemble des populations. La mission de l'hôpital est de fournir un environnement de guérison stable et adapté aux patients et à leurs familles, visant à améliorer la qualité de vie des populations les plus démunies.

Composé d’un service d’urgence, d’un laboratoire et d’une pharmacie, l’hôpital Al-Rahma fournit des services médicaux variés et professionnels en accord avec les normes établies par l’OMS. Couvrant les besoins d’une densité de population de plus de 750 000 personnes, l’hôpital d’Al Rahma se distingue par ses multiples départements qui lui donnent une priorité parmi les centres médicaux de la région : Pédiatrie – Oncologie – Maternité et soins obstétriques – ORL – Dialyse et banque de sang – Radiologie – Médecine interne et chirurgie générale.

Couvrant près de 70% des besoins de l’hôpital, l’UOSSM France prendra en charge le fonctionnement du département de médecine interne ainsi que le département de chirurgie générale.

Avec une capacité de 11 salles d'opération, 95 lits en chirurgie, 14 lits de soins intensifs et 12 incubateurs, les équipes médicales de l’UOSSM France continueront de fournir des procédures et des interventions chirurgicales dans les spécialités suivantes :

Médecine interne :

Gastro-entérologie et cardiologie

Chirurgie :

Chirurgie générale – chirurgie obstétrique – neurochirurgie – chirurgie thoracique – chirurgie orthopédique – chirurgie maxillo-facial – urochirurgie - ORLchirurgicales en ORL, (oreille, nez, gorge) - Chirurgie générale, y compris césarienne, - Neurochirurgie - Chirurgie thoracique - Chirurgie orthopédique - Urochirurgie

Tous les services soutenus par Mehad (ex-UOSSM France) seront fournis par une équipe qualifiée composée de 106 personnes (soit 70 % du personnel médical et non médical de l’hôpital). En ce qui concerne les opérations chirurgicales, plus de 150 000 procédures chirurgicales mineurs et 6 472 chirurgies majeurs ont été menés en 2020.

Le projet ambitieux de Mehad (ex-UOSSM France) couvre le salaire du personnel, l’achat de l’équipement médical et des médicaments, les services de maintenance des équipements et les frais de fonctionnement des salles d'opération.

L’hôpital d’Al-Rahma est le deuxième hôpital le plus grand de l’ouest syrien. C’est également l’hôpital qui dispose du plus grand service de soins intensifs, un enjeu primordial et stratégique dans un conflit qui perdure depuis près de 11 ans. Comme il dispose d'un service d'hospitalisation en soins intensifs, l'hôpital a joué et joue toujours un rôle crucial dans la réponse d’urgence contre la COVID-19 grâce aux générateurs d'oxygène dont il dispose.

Maintenir le système de santé syrien en vie

L’accès aux soins médicaux essentiels fait partie intégrante du plan d’action humanitaire de l’ONU (HRP - Humanitarian Response Plan). L’une des priorités majeures en Syrie dans les années à venir est de renforcer une réponse humanitaire coordonnée et équitable en garantissant l’accès aux services de santé primaire et secondaires aux populations les plus démunies et les déplacés internes.

En 2022, les besoins sur le plan humanitaire ne cesse d’augmenter. Les chiffres inquiétants de l’ONU révèlent que près de 14,6 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire en Syrie. C’est 1,2 millions de personnes en plus qu’en 2021.

Maintenir un accès aux soins vitaux pour les populations les plus démunies et réhabiliter un système de santé en ruines, tels sont les combats que Mehad (ex-UOSSM France) mène depuis plus de 10 ans.

Pôle de santé primaire

L’accès aux soins de santé, une urgence vitale

En Syrie, le système de santé est détruit à 70% par plus de 10 ans de bombardements massifs sur les infrastructures de santé, notamment les hôpitaux et les attaques contre les soignants. Depuis plus de 10 ans, plus de 600 attaques ont ciblé les structures médicales et plus de 15 000 soignant.es ont dû fuir le pays. S’est ajoutée à l’urgence de la guerre, la nécessité de maintenir et d’étendre l’accès aux soins des populations. Plus que les blessures et les traumatismes de guerre, la santé du quotidien devenait une urgence vitale pour les populations qui ne trouvaient plus de lieux à proximité pour accéder à des soins médicaux fondamentaux. La santé primaire liée à la médecine généraliste (mais pas uniquement) était négligée face à la réponse d’urgence par l’action humanitaire présente en Syrie. Nous avons donc choisi de mettre au cœur de notre action l’accès aux soins de santé de proximité et de qualité à titre gracieux.

1 - LES CENTRES DE SANTÉ PRIMAIRE

La réponse globale de Mehad (ex-UOSSM France) est la mise en place des centres de santé primaire.

Ces centres de santé permettent de :
- Contribuer à la réduction des taux de morbidité et de mortalité - Apporter des services de santé généraliste de qualité - Amplifier l’offre de soins pour répondre aux besoins de santé primaire des populations

Les centres de santé primaires sont de véritables pôles de santé permettant d’accéder à un large spectre de soins médicaux pour un public diversifié : femmes, enfants et personnes âgées notamment. Ils représentent le cœur de notre réponse humanitaire en Syrie.

Médecine générale

- Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance
- Prise en charge des maladies chroniques

Protection

- Soutien psychologique et santé mentale
- Lutte contre les violences liées au genre

Malnutrition

- Sensibilisation, dépistage et prise en charge des enfants malnutris par la distribution de nutriments alimentaires

Maternité et santé reproductive

- Planification familiale
-Soins prénatals et postnatals

Soins dentaires

Ainsi, ces pôles santé sont des points de repères pour les populations qui peuvent y trouver un panel assez large des soins les plus fondamentaux. Avec peu de moyens au départ, cette médecine généraliste ou primaire permet un suivi a minima des maladies chroniques comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.

ABDUL RAHMAN ABU MOHAMMAD : MULTIPLE DÉPLACÉ, ATTEINT DE TUBERCULOSE, À BOUT DE SOUFFLE

Abdul Rahman est un déplacé de Maaret al-Nouman, une ville de la province d’Idleb, bombardée massivement lors de la récente escalade militaire, et de laquelle il a dû fuir pour se réfugier à Qoorqeena. Avec sa famille, ils vivent à 13 personnes dans une seule pièce… Il s’est présenté au centre de Mehad (ex-UOSSM France) de Qoorqeena avec une grave infection des poumons. Des analyses plus poussées ont révélé une tuberculose. La tuberculose se répand surtout dans les milieux où sévissent la précarité, la promiscuité, la malnutrition, de mauvaises conditions sanitaires et un manque de suivi médical. Elle fait partie des maladies chroniques invisibles mais destructrices dans les camps en Syrie. Le médecin de centre de santé primaire fournit gracieusement à Abdul Rahman un traitement par antibiotiques qui permet sa guérison.

" Je m’appelle Abdul Rahman, je suis déplacé de la banlieue nord de Ma’arrat dans la province d’Idleb. Nous avons dû fuir, nous avons d’abord été au Mont Zawiya puis à Taftanaz, à Idleb, à Afrine enfin à Qourqaniya. Au départ, j’avais une infection respiratoire. Après avoir consulté des médecins, ils m’ont diagnostiqué une pneumopathie. Cela fait trois mois que je prends un traitement et je me sens beaucoup mieux. Malheureusement, avec ma famille, nous vivons à 13 personnes dans une seule pièce. Après des analyses plus poussées, on m’a diagnostiqué une tuberculose et je me suis rendu au centre de Qourqaniya de Mehad (ex-UOSSM France) où je suis suivi aujourd’hui "

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2 - LES CLINIQUES MOBILES

Le conflit en Syrie a engendré des mouvements massifs de populations à tel point qu’aujourd’hui 6,5 millions de personnes sont des déplacés internes, c’est-à-dire qu’ils ont fui leurs habitations pour se réfugier ailleurs dans le pays car ils craignaient pour leurs vies. Ils ont fui les bombardements d’Alep, de la Ghouta, d’Idleb... Nous avons dû trouver des solutions pour apporter des soins de santé dans les lieux les plus reculés et les moins accessibles de la région dans le nord-ouest et nord-est de la région.

Une clinique mobile c’est :

- Une équipe d’au moins 3 soignants : un ou une médecin généraliste, un ou une infirmière et un ou une sage-femme
- Une moyenne de 2 000 consultations par mois
- 99% des bénéficiaires sont des déplacés internes
- 70% des bénéficiaires sont des femmes

Les cliniques mobiles se déclinent en cliniques spécialisées qui permettent d’apporter des soins plus ciblés : soins dentaires, santé mentale, protection des personnes vulnérables.

3 - LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE

La santé communautaire est le pendant de nos pôles de santé portés par de nombreux agents se déplaçant dans les villages situés aux alentours de ces centres. Ils viennent compléter l’offre de soins primaires apportés par nos centres de santé primaire et nos cliniques mobiles. La santé communautaire est un maillon essentiel de la chaîne de soins.

Nos agents de santé communautaire se rendent directement auprès des familles à leur domicile pour opérer des dépistages et de la sensibilisation. Ces visites permettent de réaliser un travail de prévention à plus grande échelle auprès des populations. Les femmes, les hommes et les enfants sont sensibilisés sur les questions de santé les plus essentielles et leur sont présentés les services de soins disponibles à proximité. Ces agents permettent ainsi d’assurer la prévention, le suivi et l’orientation concernant les Maladies non-transmissibles, les maladies chroniques, la nutrition, la santé reproductive et les gestes du quotidien pour une meilleure santé.

Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, les agents de santé communautaires ont été mobilisés pour réaliser de la prévention et de la sensibilisation auprès des populations aux gestes barrières même si en réalité, ils restent encore très difficiles à mettre en place au vu des conditions de vie très précaires.

4 - LES MATERNITES

Dans ce contexte, il était impératif de maintenir la vie en apportant un suivi à destination des femmes enceintes. Les services de maternités, de soins prénatals et postnatals ont été intégrés aux pôles santé des centres de soins primaires. Une gynécologue ou une sage-femme assure des consultations dans ses services. Elles permettent de prévenir les risques pour les mères et leurs bébés. D’autre part, la malnutrition qui touche la Syrie depuis quelques années, atteint particulièrement les femmes enceintes et allaitantes. Leurs nourrissons et enfants de moins de 5 ans sont aussi vulnérables et souvent atteints de malnutrition modérée ou sévère faute d’allaitement maternel possible ou de lait infantile de qualité.

La formation

Le renforcement des capacités locales : une importance historique et fondatrice pour Mehad (ex-UOSSM France)

Dès 2012, Mehad (ex-UOSSM France) a identifié le besoin de former les médecins syriens et le personnel soignant en général à la médecine de guerre. En 2013, avec le soutien du Pr. Raphaël Pitti, médecin français spécialiste en médecine d’urgence dans les zones de guerre, Mehad (ex-UOSSM France) a créé le premier centre de formation médicale à Bab Al-Hawa, dans le nord de la Syrie. En 2014, nous avons remarqué que le personnel médical du Nord-Est ne pouvait pas se rendre dans notre centre de formation à l’ouest car cela était trop dangereux. Malgré le besoin des soignants pourtant bien réel, l’arrivée de l’EI dans la région et la fermeture des frontières avec la Turquie ont repoussé notre action dans la zone. Nous disposons aujourd’hui de 2 centres de formation à Raqqa et à Derek dans le Nord-Est de la Syrie

Nos centres de formation médicale permettent aujourd’hui de former nos propres soignants, ainsi que d’autres organisations. Mehad (ex-UOSSM France) a été la première organisation à dispenser une formation spécialisée sur les attaques chimiques et leur contamination. Nos programmes de formation ont traité de nombreux sujets afin de couvrir les besoins en formation dans tous les domaines, tout en s’adaptant aux réalités des besoins en Syrie :

• premiers secours
• médecine & secourisme de guerre
• médecine d’urgence
• obstétrique d’urgence
• réanimation
• protections des armes chimiques, soins infirmiers
• formation des formateurs
• gestion des patients COVID-19, une première en Syrie

“Avec 20 de mes consoeurs, j’ai passé trois jours au centre de de formation de l’UOSSM France dédiés à l’apprentissage aux techniques d’obstétrique d’urgence pour les sages-femmes. Cette formation a été menée par le Pr Raphaël Pitti et le Dr Zouhaie Lahna. Dans mon hôpital, je suis souvent confrontée à des cas complexes auxquels je dois répondre dans l’urgence, mais le manque de matériel adéquat et des bonnes pratiques sont vraiment un frein pour bien exercer mon métier, notamment pour la réanimation de nouveau-nés. Les techniques apprises lors de cette formation vont me permettre, par des gestes efficaces, de répondre rapidement à une situation délicate et de sauver plus de vies.”

Ghosun, sage-femme dans le nord de la Syrie. Découvrir son histoire : cliquez ici

Les spécialités enseignées :

• ATOU : Apprentissage aux Techniques d’Obstétriques d’Urgence
• ATSG : Apprentissage aux Techniques de Secourisme de Guerre
• ATUD : Apprentissage aux Techniques d’urgence dentaires - Médecins
• ATVA : Apprentissage Ventilation Artificielle
• CPR : Réanimation Cardio Respiratoire
• FEU : Formation en Echographie d’Urgence

OUVERTURE DE NOTRE NOUVEAU CENTRE DE FORMATION EN UKRAINE

L’expérience que nous avons acquise, où nous avons développé des centres de formations en Syrie, au Liban et en Jordanie est à la source de notre engagement en Ukraine.

La guerre en Ukraine comme en Syrie est une guerre qui impacte directement les hôpitaux civils. C’est une guerre totale, les bombardements sont indiscriminés. La stabilisation des victimes, surtout en urgence immédiate ou absolue, dont le pronostic vital est engagé, impose des gestes de réanimation, de chirurgie de sauvetage, qui nécessite une pratique de ce que l’on appelle “la chirurgie de guerre” ou aujourd’hui “le damage control chirurgie de guerre”. Il est donc essentiel de former les personnels soignants dont les secouristes, les infirmiers, les chirurgiens à la médecine de guerre.

Pour la mise en place du centre de formation, le plus urgent était l’achat du matériel de formation : mannequins et équipements médicaux dédiés .En mai 2022, le Pr Raphaël Pitti, responsable formation Mehad (Ex-UOSSM France) a formé 9 soignants ukrainiens à la médecine de guerre à Metz. Ces soignants sont devenus à leur tout formateurs au sein de notre nouveau centre de formation ouvert le 25 août 2022 à Lviv.

Un lieu dédié à la formation à la médecine de guerre en Ukraine

Ce nouveau centre de formation est un lieu dédié qui permet aux soignants d’être pris en charge totalement : hébergement, alimentation et suivi. Nous avons à cœur d’accompagner ces soignants, acteurs du soins de guerre en ces temps de crise humanitaire. Ils seront accompagnés par une équipe complète pour assurer la viabilité du centre sur le long terme : équipe administrative, financier et logistique et communication.

Trois stages de formation seront mis en place :

ATMG : apprentissage aux techniques de médecine de guerre
ATSG : apprentissage aux techniques de secourisme de guerre
FEU : formation en échographie d'urgence

NOS PERSPECTIVES

Pour Mehad (ex-UOSSM France), l’accès à la formation et le renforcement des capacités locales est la clé de réussite pour poursuivre notre combat dans la réhabilitation du système de santé. L’enjeu majeur pour les années à venir est de consolider nos sessions de formation tout en réussissant à s’adapter au mieux aux réalités du terrain.

La santé mentale

La protection

La santé secondaire et tertiaire

La nutrition

Le fléau de la “faim invisible” en Syrie

En Syrie, la malnutrition est très présente en raison de plusieurs facteurs. Un accès à une eau et à une nourriture de mauvaise qualité ou une insuffisance en protéines et en micronutriments rendent toute une population vulnérable aux maladies. De plus, la crise économique que connaît aujourd’hui le Liban affecte énormément l’économie syrienne, déjà fragilisée elle aussi. A cela s’ajoutent les conséquences de la pandémie et de 10 ans de guerre, qui entraînent une flambée des prix des biens essentiels. Résultat, les populations ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins vitaux et le risque de famine est grandissant. Dans un pays en conflit, la destruction massive des systèmes agricoles, des institutions publiques et des services de santé sont les meilleures armes de guerre. Les populations manquent de tout. Les quantités alimentaires sont insuffisantes et les conséquences en sont désastreuses sur l’état de malnutrition en Syrie.

Conséquence directe de la guerre, celle que l’on surnomme “la faim invisible” atteint des niveaux records tandis que l’extrême pauvreté ne fait que s’accentuer. En 2020, 12,4 millions de Syriens sont en insécurité alimentaire soit 60% de la population, chiffre jamais atteint auparavant et qui a doublé en l’espace de 4 ans.

Cécités à cause d’une carence en vitamine A, retards de développement, handicaps physiques, mortalité infantile, les dangers de la malnutrition sont multiples, tout comme le sont ses victimes. Il peut s’agir d’une femme enceinte, anémique, donnant naissance à un enfant en insuffisance pondérale, d’un nourrisson non allaité au sein, ayant un accès limité aux nutriments dont il a besoin ou encore d’un enfant trop petit ou trop maigre par rapport à son âge, émacié et en danger de mort. Sous toutes ses formes, qu’elle soit aiguë, sévère ou modérée, avec ou sans complications, la malnutrition aura un impact à court et à long terme sur la santé et la vie de celles et ceux qu’elle touche, en tout premier lieu les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

Mehad (ex-UOSSM France) a développé son programme de lutte contre la malnutrition depuis 2015. Notre objectif ? En finir avec la faim en Syrie, en faisant en sorte que chaque hôpital et centre de santé dispose d’un service de prévention et de prise en charge de la malnutrition. En collaboration avec l’UNICEF et l’OMS, nos programmes ont été pensés pour :

SENSIBILISER & DÉPISTER :

Lutter contre la faim, c’est d’abord prévenir les situations de crise par le dépistage. Pour cela, nos agents de santé communautaires partent à la rencontre des communautés locales pour sensibiliser sur l’état de malnutrition d’un enfant et les dépister au plus tôt. Dans ce cas, utilisent un périmètre brachial, un bracelet (MUAC) qui aide à mesurer la circonférence de la partie supérieure du bras gauche.

SUIVI MÉDICAL ET SOINS :

Chaque enfant et femme allaitante ou enceinte qui sont diagnostiqués en état de malnutrition sont pris en charge immédiatement. Un suivi médical est assuré durant plusieurs semaines. Pierre angulaire du traitement, le “Plumpy’nut” ou “Plumpy’soup” selon le degré de malnutrition sévère ou aiguë du patient, sorte de pâte d’arachides à haute valeur énergétique et protéinique, est administré de façon régulière.

FORMATION DES ÉQUIPES MÉDICALES :

Tous les soignants de Mehad (ex-UOSSM France) sont formés au protocole de traitement de la malnutrition mis en place par l’OMS et l’UNICEF fondé sur les 4 axes de notre programme (IYCF, MUAC, NSCD, CNAM). Grâce à ces formations, les protocoles sont aujourd’hui implantés et utilisés partout en Syrie. Tous les soignants de Mehad (ex-UOSSM France) sont formés au protocole de traitement de la malnutrition mis en place par l’OMS et l’UNICEF fondé sur les 4 axes de notre programme.