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Un centre de santé primaire de l’UOSSM et situé dans la banlieue de Homs a été la cible d’un raid aérien hier. L’attaque a fait 3 morts et 3 autres patients sont grièvement blessés. La salle d’attente et les bureaux ont totalement été détruits. Le Centre de soins avait ouvert ses portes en mars 2014 et accueillait entre 6 000 et 7 000 patients chaque mois.

Le bâtiment abritait une salle d’accouchement, une pharmacie, un laboratoire et cinq unités de soins : obstétrique – gynécologie, pédiatrie, médecine interne et deux dispensaires familiaux. L’établissement avait également un service dédié à la nutrition.

Le centre a déjà subi cinq attaques depuis son inauguration. Deux d’entre elles, en  juillet et décembre 2015, l’ont obligé à fermer ses portes tant les dommages étaient importants. A chaque fois, le centre a été reconstruit et rééquipé pour accueillir les malades et blessés. Le personnel et les patients vivent dans la crainte d’un nouveau bombardement. Les 33 membres des équipes soignantes demandent à ce que le bâtiment soit plus résistant, condition sinequanone pour garantir un minimum de sécurité et éviter qu’ils ne fuient lors des prochaines attaques.

L'instant après l'attaque, vidéo prise par un membre du personnel du centre de santé primaire 

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Depuis sa création, 177 968 personnes ont été prises en charge par les équipes médicales de ce centre. 23% de ces patients sont des enfants de moins de 5 ans. Du 1er janvier 2016 au 30 octobre 2016, il a déjà accueilli et soigné 54 000 patients en provenance de la région de Homs et de sa banlieue. 

" Des raids aériens ont de nouveau ciblé une structure médicale et la communauté internationale reste passive. Trois patients auront perdu la vie et deux autres ont été grièvement blessés alors qu’ils venaient recevoir des soins. C’est totalement absurde et révoltant. Combien faut-il encore de patients, de personnel médical tués, et d’établissements médicaux délibérément bombardés pour qu’on fasse cesser cette barbarie ? Nous rappelons que les attaques perpétrées sur les structures sanitaires sont une violation du droit international. Nous demandons que les auteurs de ces crimes répondent de leurs actes devant les instances compétentes." Dr Ziad Alissa, président de l'UOSSM France.