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Début mai 2017, un nouveau service de vaccination a été inauguré au centre médical Ariha en Syrie par l’UOSSM. Ce service offre des vaccins contre des maladies telles que la tuberculose et l'hépatite B ou encore le vaccin pentavalent [Ndlr : qui couvre 5 maladies : diphtérie, tétanos, polio, hib, coqueluche] ainsi que le ROR (antirougeoleux, antiourlien et antirubéoleux). Le vaccin anti-tétanos est offert aux femmes de 15 à 45 ans. Le service reçoit en moyenne entre 100 et 150 enfants tous les jours. Depuis début juin 2017, des équipes mobiles ont été mises en place, pour assurer la vaccination dans les 37 villages qui dépendent du centre médical Ariha.

Résurgence de la rougeole à Ghouta

En Syrie, le conflit entraîne la résurgence de maladies qui pourraient être évitées grâce à la vaccination. Le nombre important de personnes déplacées à l'intérieur du pays et les conditions de vie aggravées ont augmenté la propagation de ces maladies. Par exemple, en décembre 2016, l’UOSSM a commencé à observer des cas de rougeole à Ghouta. La rougeole est une maladie virale hautement contagieuse. Il y avait beaucoup moins de cas, lorsque les vaccins étaient disponibles et les vaccinations peuvent entraîner une réduction significative de la propagation de la maladie.

Nos médecins constatent des cas chez des enfants de 10 ans, et même parfois chez des jeunes adultes de 20 à 25 ans, ce qui est extrêmement rare. Les équipes sur place n’ont pas le nombre de vaccins nécessaires et ne peuvent même pas couvrir 1/3 des enfants de la région. Le dernier lot de vaccins qu’ils ont reçu remonte à octobre 2016. A ce moment là, la plupart des enfants n'ont pas pu être vaccinés et les queues au centre de vaccination ne finissaient pas de s’allonger.

En 2015, l'OMS a estimé que 158 000 décès étaient causés par la rougeole. Cette maladie demeure la principale cause de décès-évitables grâce à la vaccination, dans le monde. Dans les pays développés, le décès survient dans 1 ou 2 cas sur 1000. Chez les populations souffrant de malnutrition et de soins de santé inadéquats, comme en Syrie, la mortalité peut s’élever à 10%. En cas de complications, ce taux peut augmenter de 20 à 30%.

Polio et tuberculose sévissent à Deir Ezzor et Hama 

Les médecins UOSSM sur place donnent à la population des instructions pour éviter la propagation de ses maladies. Mais ces instructions sont très difficiles à suivre au vu des situations déplorables dans lesquelles vivent les gens. Par exemple, les personnes déplacées à l'intérieur du pays, peuvent vivre dans une seule pièce, avec 7-9 enfants et donc vont évidemment se transmettre les virus.

La vaccination est le seul moyen d’éviter ces propagations. Et cela devient nécessaire alors que la semaine dernière, l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite, partenaire de l’OMS, a enregistré des cas d’une forme de polio dans la province de Deir Ezzor, à l’Est du pays. Tandis qu’à Hama, on enregistre un nombre accru de cas de tuberculose, qui touche principalement les enfants et les personnes âgées. Les populations se déplaçant, les épidémies sont inévitables.  

 

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