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LA PLUS GRANDE CRISE HUMANITAIRE AU MONDE depuis la seconde guerre mondiale 

 Les services essentiels de santé ont été perturbés par un exode des professionnels de la santé qualifiés, par une diminution de 60% dans la production locale de produits pharmaceutiques, et par une augmentation de 50% des prix des médicaments produits localement.

 Plus de 732 professionnels de la santé ont été tués depuis le début de la crise et les infrastructures médicales continuent d'être la cible principale des attaques (voir notre rapport exclusif : Syrian Hospitals Surveillance Study). Environ 58% des hôpitaux publics et 49% des centres de soins publics fonctionnent partiellement ou sont fermés. Dans les zones nord de la Syrie, seul 36% des infrastructures médicales fonctionnent dans les locaux qu'elles occupaient avant la crise et de nombreux fournisseurs de soins de santé sont forcés à travailler dans des bâtiments qui ne sont pas conçus pour la prestation de services de santé.

L'attaque délibérée des établissements médicaux va à l'encontre des Conventions de Genève du 12 août 1949 qui désigne explicitement les hôpitaux comme étant des zones protégées. Les attaques contre des hôpitaux syriens sont des crimes de guerre, et l'UOSSM demande à l’ONU de prendre des mesures fortes pour stopper ces attaques.

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Les personnes ayant des maladies chroniques mettant leur vie en danger, comme par exemple du diabète, une insuffisance rénale, de l'asthme, de l'épilepsie, un cancer et des maladies cardiovasculaires, courent un risque plus important de mourir ou de développer des complications puisque l'accès aux traitements vitaux et aux soins devient plus difficile

Il y a un déficit important en personnel qualifié pour les accouchements, y compris les obstétriciens. Un obstacle majeur à la prestation de soins pour environ 300 000 femmes enceintes et qui ont besoin d'une aide ciblée.

Seuls 10% des centres de santé primaire fournissent des services de santé mentale basiques. Le nombre de personnes recherchant des soins en santé mentale est en augmentation, particulièrement pour ceux qui souffrent de dépression, d'anxiété, de psychose et de conditions liées au stress. Des estimations actuelles indiquent que 600 000 personnes vivent avec des troubles mentaux graves en Syrie (source : UNOCHA).

L'effondrement du système de santé en Syrie, à travers tout le pays, et plus spécifiquement dans les zones contrôlées par l'opposition syrienne, démontre l'absence d'une gouvernance forte et d'une planification stratégique pour faire face à la crise de santé en Syrie. Ceci se manifeste par les points suivants :

  • une stratégie de planification médiocre, avec un accent sur des réponses rapides et des objectifs à court terme aux dépends du travail sur le développement du système de santé ;
  • une distribution des ressources médicales déséquilibrée qui est souvent basée sur des informations incomplètes, erronées et redondantes de la part des organismes d'assistance ;
  • des services de santé médiocres et insuffisants délivrés au grand public et une augmentation des taux de mortalité parmi la population ;
  • la migration des docteurs qui renforce la crise de soins de santé dans le secteur.

L'information est considérée comme le fondement de tout processus de planification stratégique. Sans source d'information précise et systématique, une évaluation et une analyse adéquates ne peuvent être réalisées. En l'absence d'une unique et concrète source d'information, les organisations d'aide médicale se retrouvent souvent face à d'importants enjeux, qui illustrent le besoin d'informations précises et à jour, pour fonctionner ou planifier stratégiquement. De ce fait, l'UOSSM (Union des Organisation de Secours et Soins Médicaux) et Physicians Across Continents (PAC) ont pris l'initiative de conduire un processus systématique de collecte des données, en collaboration avec d'autres organisations travaillant sur le terrain, notamment la Syrian American Medical Society (SAMS), la Syrian Expatriate Medical Association (SEMA) et les Gouvernorats locaux de Santé.

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La situation en Syrie est dramatique 

La Syrie connaît une des crises humanitaires les plus compliquées au monde d'aujourd'hui. Depuis mars 2011 :

  • plus d'un quart de million de syriens ont été tués et plus d'un million ont été blessés ;
  • 4,8 millions de syriens ont été forcés de quitter leur pays et 6,5 millions sont des déplacés internes, ce qui fait que la Syrie connaît la plus grande crise de déplacement des populations au monde.

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En 2016 :

  • environ 13,5 millions de personnes, dont 6 millions d'enfants, ont besoin d'une aide humanitaire ;
  • 4,6 millions de ces personnes se trouvent dans des zones difficiles à atteindre, dont près de 500 000 personnes dans des zones assiégées. 

Selon des chiffres récents :

  • 11,5 millions de syriens ont besoin de soins de santé ;
  • 13,5 millions ont besoin d'une protection ;
  • 12,1 millions ont besoin d'eau et de systèmes sanitaires.

En même temps, 5,7 millions d'enfants ont besoin d'aide pour accéder à l'éducation, ce qui inclus les 2,7 millions qui sont déscolarisés en Syrie et dans cette région plus en générale.

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Deux petites filles dans un camps de déplacés, Idleb, 2016

Environ 2,48 millions de personnes font face à l'insécurité alimentaire, alors que 1,5 millions ont besoin d'un toit et d'articles ménagers.

La situation du développement de la Syrie a régressé de presque quatre décennies. 4 syriens sur 5 vivent maintenant dans la pauvreté. Depuis le début de la crise en 2011, l'espérance de vie des syriens a diminué de plus de 20 ans. La Syrie a aussi observé une régression dans les 12 indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement. L'économie syrienne s'est ralenti d'environ 40% depuis 2011, ce qui a donné lieu à la perte des moyens de subsistance pour la majorité des syriens.

L'accès à l'aide humanitaire pour les personnes dans le besoin en Syrie reste restreint à cause du conflit continu, des lignes de front instables, des obstacles administratifs et bureaucratiques, de la violence sur les routes d'accès et des préoccupations générales de sûreté et de sécurité en violation du droit international, du droit international humanitaire et des droits humains. Bien que l'arrêt des hostilités, depuis le 27 février 2016 (Accords de Genève), soit une amélioration bienvenue et permette une assistance temporaire, les personnes se trouvant dans des zones assiégées ou difficiles d'accès ont besoin d'une aide durable et régulière. 

Il est de plus en plus difficile pour les syriens de trouver un protection, y compris lorsqu'ils cherchent l'asile politique. Ces difficultés ont donné lieu à un déclin marqué du nombre de réfugiés nouvellement arrivés enregistrés et de leur capacité à accéder à une protection internationale. (UNOCHA, 2016) 

Face à cette situation, découvrez les actions de l'UOSSM pour apporter secours, soins médicaux et aide d’urgence aux victimes des conflits sans considération de nationalité, d’origine ethnique, de sexe, de religion ou d’opinion politique. 

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