Mercredi 11/09/2013 au soir, l’aviation syrienne a bombardé un hôpital de fortune dans la ville Al Bab, au nord-est d’Alep.

Bilan: 11 morts et de nombreux blessés. L’aviation a continué à survoler la ville jusque tard dans la nuit.

On a pu identifier les corps du Docteur Abdulfatah Alyamani, de l’infirmier Ammar Mustafa Aloloh et d’un jeune homme,  Ahmad Bojo. Les autres victimes n’ont pu être identifiées en raison de l’état des  corps.

C’est la troisième fois que l’hôpital de cette petite ville est visé par des bombardements. La première fois, alors qu’il avait été installé dans un appartement, le quartier a été bombardé. Suite à cela, on a transféré le centre dans le sous-sol d’une mosquée. Là, il a été visé directement pour la première fois. Fort heureusement, comme il était au sous-sol, il y a pas eu de pertes humaines. Puis il a  déménagé dans le palace de l’ancien chef de l’état major de l’époque de Hafez Al-Assad,  le général Hikmat Al-Chihabi.  Le Dr Anas CHAKER et le Dr Raphaël PITTI y ont séjourné pour une mission médicale, il y a quelques  mois. L’hôpital a été bombardé une semaine après leur départ. Le 11 septembre, il étai directement visé pour la troisième fois.

Les centres de soins situés dans les zones qui échappent au contrôle du gouvernement syrien sont considérés comme des cibles militaires. Voilà une preuve supplémentaire s’il en était besoin de la politique de destruction systématique des structures de soins. Elle est un crime selon les lois internationales en vigueur. La Convention de Genève stipule: “ARTICLE 1. Les ambulances et les hôpitaux militaires seront reconnus neutres, et, comme tels, protégés et respectés par les belligérants, aussi longtemps qu’il s’y trouvera des malades ou des blessés.”

Une règle qui n’est pas respectée en Syrie, les organisations humanitaires et les organisations des Nations Unies qui gèrent les crises dans le monde qualifient cette situation de totalement inédite dans les conflits qu’elles ont eu à traiter.

Lire notre article:  Cet homme est-il un ennemi public?

Tout de suite après le bombardement, l’hôpital de fortune détruit:

On essaie de récupérer les corps: