Du 21 au 28 février 2021, les médecins de l'UOSSM, le Pr Raphaël Pitti et le Dr Zouhair Lahna, se rendent dans le Nord de la Syrie pour une mission humanitaire auprès des soignants. Dans un système de santé dévasté par la guerre depuis 10 ans, les besoins sont aujourd’hui importants sur le plan sanitaire. Cette mission humanitaire a pour double objectif, la formation des gynécologues, sages-femmes et infirmier.es de la région aux techniques d’obstétriques d’urgence et la mise en place d’un projet de bilan de santé dans les camps pour les enfants de 4 à 6 ans.
L’UOSSM a choisi de mettre le focus pour cette mission sur les femmes et les enfants qui sont les populations les plus vulnérables et les premières victimes de la guerre. Selon les estimations, 5 millions d’enfants, soit 4 enfants sur 5, ont besoin d'une aide vitale d'urgence en Syrie. (Chiffre UNICEF)
MISSION HUMANITAIRE DE FORMATION
Le Pr Raphaël Pitti et le Dr Zouhair Lahna réaliseront une formation d’apprentissage aux techniques d’obstétrique d’urgence (ATOU : échographie, suivi, réanimation du nouveau-né) auprès des soignants syrien.ne.s dans notre centre de formation situé dans le nord de la Syrie. Ces formations seront accompagnées d’opérations chirurgicales en obstétrique des patients les plus complexes pour les soignants en Syrie. Elles seront pratiquées par le Dr Zouhair Lahna, et le Pr Raphaël Pitti sera chargé de l’anesthésie.
“Cette formation est importante sur le plan obstétrical pour le suivi des grossesses face au manque de spécialiste en gynécologie, à la destruction des hôpitaux, et à l’absence réelle de réanimation des nouveau-nés en Syrie. C’est une lacune importante. L’objectif est de ne pas prolonger les souffrances du nouveau-né pour éviter les complications neurologiques. Savoir réanimer très tôt donne plus de chances de survie.” Pr Raphaël Pitti, responsable formation au sein de l’UOSSM.
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LA SANTÉ DES ENFANTS UNE PRIORITÉ
Le conflit qui s’éternise depuis 10 ans a des conséquences dramatiques sur les enfants. Ils restent toujours en premières lignes des victimes de la crise humanitaire. Aujourd’hui, aucun système de protection maternelle et infantile n’est mis en place en Syrie. Il n’y a pas de suivi de la santé des enfants. Dans les centres de santé et les hôpitaux, les enfants se rendent chez le médecin uniquement lorsqu’ils sont malades, qu’ils ont des symptômes.
L’UOSSM souhaite ainsi mettre en place dans nos centres de santé primaire un programme de prévention et de dépistage destiné aux enfants de 4 à 6 ans.
“Aujourd’hui, les enfants n’ont pas de suivi, pas de bilan pour prévenir les troubles sensoriels, les retards cognitifs. Nos centres de santé traitent les pathologies mais ne réalisent pas de dépistage. Mettre en place un réel système de bilan de santé des enfants permettra de cartographier la santé des enfants en Syrie. Après 10 ans de guerre et face à des enfants qui ont subi des psycho-traumatismes graves, c’est indispensable.” Pr Raphaël Pitti, responsable formation au sein de l’UOSSM.