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Avec 9 attaques sur des structures de santé depuis le 7 novembre, 2016 est en passe de devenir l’année qui compte le plus de bombardements contre les établissements de santé depuis le début du conflit en Syrie en 2011. Ces dernières 48 heures, cinq hôpitaux ont été la cible des bombardements en Syrie. Les rapports initiaux indiquent que trois personnes ont été tués et 29 sont blessés. 

Les établissements médicaux visés, ces deux derniers jours, procédaient par mois en moyenne à 23 000 consultations, 2000 admissions, 1800 chirurgies et 650 accouchements.

Images atroces suite au bombardement à l'un des hôpitaux bombardés (Homs)

14 novembre 2016

Plusieurs hôpitaux ont été visés dans la région rurale d'Alep. Ces bombardements privent des centaines de milliers d'habitants de soins médicaux et de structures de santé. 

  • Un hôpital à Atareb dans la région d’Alep a été ciblé par une attaque aérienne à midi, heure locale, blessant 3 infirmiers. L’établissement a subit de graves dommages et est temporairement hors service. 

  • Un second hôpital à Kafr Naha dans la région d’Alep a lui aussi été bombardé par une attaque aérienne à 14h, heure locale, et a complètement été détruit, le rendant ainsi complètement hors service. 

  • Le même jour, un troisième hôpital, toujours dans la région d’Alep a été frappé par un bombardement aérien, tuant deux membres du personnel médical, blessant un médecin et trois infirmiers. Il a été sévèrement endommagés, le rendant temporairement hors service.

  • Une clinique mobile à Jisr-Ash-Sugur à Idleb, a été visée par une attaque aérienne. Le rapport initial n’indique pas de victimes. La structure médicale a été modéremment touchée.  

13 novembre 2016

  • Un hôpital dans la banlieue d’Idleb a été visé par une attaque aérienne, blessant 5 personnes ainsi que deux membres du personnel médical et détruisant trois ambulances. Il a été fortement endommagé et mis hors service provisoirement. 

  • Un second hôpital, dans la banlieue d’Idleb, a été touché suite à un bombardement quelques mètres non loin de l’hôpital. Une personne a été tuée et six autres blessés incluant deux membres du personnel de l’hôpital. L’établissement est provisoirement hors service. 

11 novembre 2016

  • Un hôpital à Kafr Zita, dans la région de Hama, a été frappé par au moins deux barils d'explosifs, donnant lieu à des dommages considérables des locaux. Les premiers rapports ne font pas mention de victimes. L’hôpital assure une moyenne de 1 940 consultations, 339 admissions, 126 chirurgies majeures et 25 accouchements par mois. L’installation est désormais entièrement hors service. 

  • Un autre hôpital à Atareb, dans la région d’Alep, a été la cible des bombardements, donnant lieu à des dommages importants. Aucune victime n’a été rapportée. C'est un hôpital majeur de la région. 

7 novembre 2016

Un centre de santé primaire de l’UOSSM et situé dans la banlieue de Homs a été la cible d’un raid aérien. L’attaque a fait 3 morts et 3 autres patients sont grièvement blessés. La salle d’attente et les bureaux ont totalement été détruits.

Le centre a déjà subi cinq attaques depuis son inauguration. Deux d’entre elles l’ont obligé à fermer ses portes tant les dommages étaient importants. A chaque fois, le centre a été reconstruit et rééquipé pour accueillir les malades et blessés. Le personnel et les patients vivent dans la crainte d’un nouveau bombardement. Les 33 membres des équipes soignantes demandent à ce que le bâtiment soit plus résistant, condition sinequanone pour garantir un minimum de sécurité et éviter qu’ils ne fuient lors des prochaines attaques.
Le Centre de soins avait ouvert ses portes en mars 2014 et accueillait entre 6 000 et 7 000 patients chaque mois. Le bâtiment abritait une salle d’accouchement, une pharmacie, un laboratoire et cinq unités de soins : obstétrique – gynécologie, pédiatrie, médecine interne et deux dispensaires familiaux. L’établissement avait également un service dédié à la nutrition.

L’UOSSM condamne les attaques commises aujourd’hui contre les équipes médicales et la population civile. “Le flagrant mépris des lois humanitaires internationales doit cesser. Nous appelons la communauté internationale à demander des comptes aux responsables de crimes de guerre, et à user de tous les moyens de pression à disposition pour parvenir à une résolution pacifique en Syrie. L’héroisme du personnel médical sur le terrain force notre respect. Nous continuerons à nous tenir à leurs côtés et de toute personne ayant besoin de secours et soins médicaux sans distinction aucune, quelque soit leur affiliation politique, religieuse ou ethnique.” Dr Ziad Alissa, président de l’UOSSM France.