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Ce 15 mars a marqué les sept ans de la guerre en Syrie. Sept ans où la situation humanitaire n’a cessé de se dégrader, laissant des millions de personnes en détresse. Sept ans d’impunité où la communauté internationale a toléré la terreur et la mort qui s’abattent sur les populations civiles syriennes, plus spécifiquement sur la Ghouta orientale ces derniers mois

Délibérément et stratégiquement privée de nourriture et de soins depuis 5 ans et visée en continue par des bombardements depuis le début de l’année, la Ghouta se meurt en silence face à une communauté internationale qui paraît résignée. Le droit humanitaire est mort à Alep en 2016, on l’enterre de nouveau dans cette région de la banlieue Est de Damas où 400 000 personnes sont encore piégées sous le feu des bombardements.

L’UOSSM appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités : nous réitérons nos demandes de cessez-le-feu, d'accès humanitaire immédiat et sans entrave.

« Nous dénonçons depuis des mois les violations systématiques du Droit Humanitaire International et ne voulons pas que la Ghouta signe le décès de ce droit. Nous sommes des soignants non résignés. Soigner est notre devoir et notre raison de vivre, à la Ghouta et partout dans le monde. » témoigne le docteur Ziad Alissa, Président de l’UOSSM France « Nous soutenons nos 60 collègues médecins à la Ghouta qui luttent pour sauver les blessés innombrables. Le siège ne permet aucun convoi humanitaire. La malnutrition et la famine atteignent un seuil critique. »

Des centaines de patients en état critique attendent d’être évacués, dont 167 enfants gravement malades. La majorité des hôpitaux ne sont plus fonctionnels à la Ghouta. Ces évacuations et celles de tous ceux qui souhaitent quitter la Ghouta doivent pouvoir s’effectuer avec l’aide d’acteurs qui ne sont pas partie prenante au conflit. Les ONG doivent pouvoir accompagner ces personnes lors de leurs déplacements.

Et le docteur Ziad Alissa, d’ajouter : « Nous, médecins, ne pouvons rester insensibles à la mort de tant de soignants et de blessés, qui n’ont pour seul tort que de soigner des vies ou d’être nés sous état de siège. L’ultime indignité est l’ignorance, l’indifférence à l’égard de leur destin funeste. »

Ceux qui sont responsables de crimes de guerre doivent être traduits devant la Cour Pénale Internationale. Le droit humanitaire international doit rester la norme, notamment concernant les obligations de protection des lieux de soins et des personnels soignants et humanitaires. Les organismes internationaux doivent permettre l’effectivité de cette protection. La mobilisation en faveur de la société civile syrienne est indispensable.

C’est pourquoi, l’UOSSM et Médecins du Monde organisent une mobilisation symbolique le lundi 19 mars à 14h place de la République à Paris.

Mobilisez-vous ou faites un don pour ces personnes. Elles ont réellement besoin d'aide et vous pouvez faire quelque chose.