Cela va bientôt faire 12 ans que des millions de syriennes et de syriens ont dû fuir les violences dans le pays, laissant tout derrière elles. Nombreux d’entre eux ont été contraints de vivre dans des camps sous des tentes. 
C’est le cas de Mounira Yassine qui a perdu son mari et son fils sous les bombardements. La situation est particulièrement grave et les perspectives désastreuses pour ces populations vulnérables vivant sous le seuil de pauvreté. Mayar Saad, réfugié syrien en France, nous raconte son témoignage. 

 

Devoir tout reconstruire dignement

L’an dernier ont été recensées 38 millions de personnes déplacées et 84 millions de réfugiés dans le monde. Des vies et des destins bouleversés dont celui de Mayar Saad. 

Étudiant, à Damas, en 4ème année de médecine, un avenir et des projets plein la tête, Mayar était confiant mais la guerre en a décidé autrement…. Il a dû tout quitter il y a 6 ans, dont ses rêves et ses projets. Tout recommencer en France de zéro. En recherche active de formation, son quotidien a bien changé.

Aujourd’hui, en cette journée internationale des migrants, il a souhaité faire entendre la parole de ceux qui ne l'ont plus. 

Réfugiés ou déplacés par la guerre et les bombes, ces personnes n’ont pas fini de fuir les bombes à retardement. En quête de stabilité, dans le chaos des camps de déplacés, il faut survivre à la pauvreté, au manque d’accès à la santé et à l’emploi. Mayar Saad porte le témoignage de Mounira Yassine, 65 ans, qui vit depuis 3 ans avec sa famille dans un camp de déplacés.

Comme beaucoup de femmes, Mounira Yassine a perdu son mari et son fils. Elle a dû fuir avec sa belle-fille, ses enfants et ses petits-enfants, trouvant refuge dans le camp de taftanaz dans le nord-ouest de la Syrie. 

Souffrant d'hypertension artérielle, elle n’a ni les moyens de consulter un médecin ni de se fournir en médicaments. Les cliniques mobiles de Mehad ont rendu visite à Mounira Yassine qui peut désormais être suivie et bénéficier des soins dont elle a besoin.

Je n’ai pas d’argent pour me soigner correctement. Moi, j’ai mal aux jambes et j’ai des difficultés à respirer, je souffre d’hypertension artérielle. Je n’ai pas les moyens de consulter un médecin ni même de m’acheter un cachet de paracétamol pour calmer mes douleurs, c’est vous dire !”

Mounira Yassine, 65 ans, personne déplacée

L’effet domino des bombes à retardement s'enchaîne dans les camps épidémies, maladies, malnutrition, pauvreté, famine… comment survivre quand on ne peut plus vivre dignement ? 

Aidons les personnes déplacées à rester digne,