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Hôpitaux et trauma
Les centres de santé primaire
La formation
Les centres de soutien psychologique et de santé mentale
Les services de protection
Nutrition
unités de spécialités médicales et chirurgicales
banque de sang
ambulances
bénéficiaires en 2019
Hôpitaux et trauma
Après huit ans de conflit, il est nécessaire de créer des hôpitaux frontaliers relativement sûrs, et de continuer à soutenir les hôpitaux en Syrie afin de faciliter l’accès à des services de santé à tous ceux qui en ont besoin. Malheureusement, 2019 a été une année désastreuse pour les établissements de santé et le personnel médical. Selon l'ONU, 82 structures de santé ont été ciblées en 2019, dont 90% se trouvent dans le nord-ouest de la Syrie.
Il est donc nécessaire de soutenir les hôpitaux en Syrie. Le programme de soins de santé secondaires et tertiaires développé par l'UOSSM concerne à la fois les hôpitaux, les centres de rééducation et les unités d’urgence. L'UOSSM supporte :
Hôpital Bab Al-Hawa
Ouverture: Janvier 2013
Localisation: frontière turquo-syrienne
Contexte: fruit de plusieurs mois de travail entre Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde et le CICR
(Comité International de la Croix-Rouge). Entièrement géré par l’UOSSM.
Activité: 241 909 bénéficiaires. Plus grand hôpital de toute la région, avec un large éventail de spécialités: orthopédie, neurochirurgie,
chirurgie vasculaire, chirurgie générale, chirurgie ophtalmique, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie pédiatrique et coloscopie.
Système ambulatoire
19 ambulances financées à Afrin et dans la province d’Alep. L’UOSSM soutient ces ambulances avec des médicaments, des équipements, et en finançant les salaires et coûts de fonctionnement. Cela permet aux blessés dans les zones bombardées de recevoir des soins de santé secondaires et tertiaires adaptés à leurs besoins. Mais aussi transportés vers des infrastructures médicales pour des interventions d’urgence. Ce système a également permis d'aider à l’évacuation des zones assiégées.
Soutien aux centres de rééducation en Syrie et en Turquie (Sarmada, Reyhanli, Kilis et Gaziantep)
L’objectif de ces centres est d’aider les personnes qui ont des handicaps physiques à gagner en indépendance, pour ne plus que cela affecte leurs activités quotidiennes et leur capacité à contribuer positivement à la vie de leur communauté.


structures à travers toute la Syrie
bénéficiaires en 2019
Les centres de santé primaire
Depuis le début du conflit, plus de la moitié des centres de soins de santé primaire ont été fermés ou ne fonctionnent que partiellement, et approximativement deux tiers des travailleurs de la santé ont fui le pays.
Parmi les infrastructures médicales encore en service, beaucoup manque d’eau, d’électricité et d’équipement adéquat. En raison des restrictions d'accès aux médicaments et aux soins vitaux, les personnes atteintes de maladies chroniques potentiellement mortelles (comme le diabète, l'insuffisance rénale, l'asthme, l'épilepsie, le cancer et les maladies cardiovasculaires) courent un risque plus élevé de complications ou de décès. Il devient également primordial de traiter les questions de santé publique afin de prévenir d’éventuelles épidémies et maladies infectieuses (bactériologiques et virales).
L’UOSSM a ouvert la voie en prenant l’initiative de trouver des solutions durables pour pallier les carences et la démission des pouvoirs publics dans le domaine de la santé en lançant des programmes ambitieux et en concrétisant plusieurs projets vitaux.
Depuis 2013, elle a créé 18 centres de santé primaire à travers tout le territoire syrien. En 2018, 14 d'entre eux étaient encore en fonctionnement. Chaque centre de santé primaire contient quatre spécialités médicales (pédiatrie, gynécologie, médecine interne et médecine générale). On y trouve également un laboratoire et une pharmacie. Plusieurs de ces centres disposent également d’une clinique dentaire, d’une unité de soutien psychologique, d’une clinique dermatologique, et de services de nutrition.
Près de 75% des bénéficiaires sont des enfants, des femmes et des seniors. En 2018, l’UOSSM a couvert 50% des besoins dans les zones où elle intervenait.
Centres de santé et clniques mobiles de l'UOSSM dans le nord de la Syrie
Les cliniques mobiles
La première clinique mobile établie par l’UOSSM a ouvert en 2013 et couvrait les banlieues de Hama et d'Idleb (nord de la Syrie). Aujourd’hui, nous avons 13 cliniques mobiles qui sillonnent le pays pour être au plus près des populations, notamment dans les camps de réfugiés où l’accès aux soins est particulièrement difficile. Chaque clinique fournit des consultations médicales, des services de nutrition et des services de santé reproductive.
Aujourd'hui, le gouvernorat d’Idleb est couvert à 80% par nos cliniques mobiles.


personnes formées
mannequins interactifs
spécialités proposées
La formation
En 2013, avec le soutien du Pr. Raphaël Pitti, médecin français spécialiste en médecine d'urgence dans les zones de guerre, l’UOSSM a créé le premier centre de formation médicale à Bab Al-Hawa, dans le nord de la Syrie. Il était primordial pour nous de doter le personnel médical de compétences sur la manière de traiter les blessures liées à la guerre et de leur donner diverses clés pour gérer les établissements médicaux alors que le système de santé s’effondrait.
Nos centres de formation médicale permettent de former nos propres soignants, ainsi que d'autres organisations, comme les Casques Blancs. L’UOSSM a été la première organisation à dispenser une formation spécialisée sur les attaques chimiques et leur contamination.
Les 3 Axes:
Nos programmes de formation contiennent 12 matières médicales différentes enseignées par des experts et des spécialistes. De nombreux sujets sont traités afin de couvrir les besoins en formation dans tous les domaines (ATMG, ATSG, ATMU, FEU, ATOUm, ATOUs, BLS, CPR, PS, Protections des armes chimique, Soins infirmiers et la formation des formateurs).
- ATMG : apprentissage aux techniques de médecine de guerre
- ATSG : apprentissage aux techniques de secourisme de guerre
- ATMU : apprentissage aux techniques de médecine d'urgence
- FEU : formation en échographie d'urgence
- ATOUm : apprentissage aux techniques d'obstétrique d'urgence pour les médecins
- ATOUs : apprentissage aux techniques d'obstétrique d'urgence pour les sages-femmes
- BLS: les soins de réanimation d’urgence
- CPR: réanimation cardio respiratoire
- PS : premiers secours

bénéficiaires en 2019
consultations
Les centres de soutien psychologique et de santé mentale
Parce que les séquelles de la guerre ne sont pas seulement physiques mais aussi psychologiques, l'UOSSM a été l’une des premières organisations à s’engager pour la santé mentale et le soutien psycho-social. En 2013, le programme de santé mentale de l’UOSSM a débuté en Turquie et en Syrie. Cinq ans plus tard, le programme s’est élargi dans 5 régions différentes en Turquie et dans différentes zones au nord de la Syrie.
Ces centres tentent notamment de répondre à la demande croissante parmi les réfugiés syriens. Ils sont considérés comme les plus avancés en termes de soins en santé mentale. L'objectif principal de ces centres est d'aider les populations et les réfugiés à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent ou ont rencontré pendant le conflit et d'améliorer leur intégration dans la société.
L’UOSSM s'efforce de fournir des services de santé de la plus haute qualité, en utilisant des techniques d'intervention basées sur des études scientifiques, universellement reconnues et supervisées par le Inter Agency Standing Committee (IASC), le principal mécanisme de coordination interinstitutions de l'aide humanitaire.

En Turquie
Les institutions spécialisées dans la santé mentale, qui offrent aussi des soins de
rééducation pour les enfants handicapés, sont réparties en Turquie sur :
- Reyhanli
- Ankara
- Istanbul
- Gaziantep
- Kilis
Services proposés : thérapie spécialisée individuelle, médicamenteuse ou non, thérapie de groupe, rééducation privée pour les enfants avec des besoins spécifiques, renforcement des capacités pour les employés de la fonction publique, campagnes publiques de sensibilisation à la santé mentale et au soutien psychosocial.
En Syrie
En Syrie, l'UOSSM a ouvert :
- Unité « trouble mental sévère » avec un système d’hébergement pour les patients (Sarmada),
il s'agit du deuxième plus grand établissement médical spécialisé du pays.
- Services mobiles de santé mentale avec 4 cliniques mobiles à Idleb et dans ses environs.
- Consultations en santé mentale par téléphone à toute heure, 6 jours par semaine.
- Santé mentale et soutien psychosocial dans les centres de santé primaire, à travers le Nord de la Syrie.
Services proposés : thérapie mentale spécialisée, pour laquelle un traitement médical peut être prévu, et ce à toute heure pour les cas les plus graves et ceux nécessitant un hébergement à Sarmada ; supervision spécialisée qui implique une coordination entre médecins généralistes dans les centres de soins de santé primaires, les cliniques mobiles et l’unité de Sarmada ; programmes de soutien psychosocial systémiques qui ciblent différents groupes d’âge avec différents objectifs; des campagnes de sensibilisation autour de la santé mentale et du soutien psychosocial.
bénéficiaires en 2019
Les services de protection
La population civile en Syrie vit dans une atmosphère d’insécurité permanente. Plus d’un million de personnes a été blessé suite à des bombardements. Le rapport 2018 « Aperçu des besoins humanitaires » (HNO) indique que 13,3 millions de personnes ont besoin de protection en Syrie, dont 4 millions d’enfants et 6,8 millions de femmes.
C'est pourquoi, en parallèle de son intervention dans le domaine médical et en se basant sur son expérience dans le domaine du psychosocial et de la santé mentale, l’UOSSM a mis au point un programme protection et ce dans plusieurs domaines, telle que la protection de l’enfance et la lutte contre la violence à l’échelle communautaire.
En 2018, l’UOSSM a réussi à atteindre davantage de zones géographiques dans les provinces d’Idleb et d’Alep grâce à ces programmes de protection et plus spécifiquement grâce aux programmes de protection dédiés aux enfants et aux femmes.
Ces programmes ont été élaborés conformément aux normes internationales établies par l’UNICEF, l’UNFPA et l’UNHCR, afin prévenir et répondre aux violations des droits des enfants et des femmes. Ils permettent d’accroître la protection des populations à risque face aux conséquences du conflit, via des activités spécialement pensées ces populations.

Nos infrastructures :
- Centres de protection de l’enfance : L’UOSSM a fondé et gère 4 de ces centres, aussi appelé "Espace Amis des Enfants", à Qah, Kafr Nabl et Harem dans le Gouvernorat d’Idleb, ainsi qu'à Afrin, dans la province d’Alep.
- Centres communautaires : Centres suspendus suite aux bombardements.
- Centre pour les femmes et les enfants : Centres suspendus suite aux bombardements.
Les services délivrés : soutien psychosocial adapté aux enfants, programmes de soutien parental,
campagne de sensibilisation aux droits de l’enfant et de sensibilisation aux risques liés aux armes, activités de lecture et d’écriture
Les services délivrés : sensibilisation communautaire et soutien psychosocial dans les zones ciblées par des attaques,
échange d'informations sur les services disponibles.
Les services délivrés : autonomisation des femmes via du soutien psychosocial
et la prise en charge de cas sensibles,
sensibilisation sur la nécessité de cette protection.
Aujourd'hui, l'UOSSM s'engage également à intégrer des services de protection dans le programme de santé mentale et de soutien psychosocial en Turquie. Mais également à intégrer ces services au sein du programme de santé primaire.
Le personnel de l’UOSSM reçoit également des formations au sein de ces centres:
Premiers secours psychologiques, gestion de cas en protection de l'enfance, recherche et réunification de la famille, formation aux compétences parentales, principes de base de la violence sexiste, stratégies de gestion du stress, premiers secours psychologiques, gestion d'espaces conviviaux pour les femmes.

bénéficiaires en 2019
La nutrition
En Syrie, la malnutrition est très présente en raison de plusieurs facteurs :
- Un accès limité à une eau et à une nourriture de qualité, de mauvaises habitudes alimentaires, une insuffisance en protéines et en micronutriments, rendant toute une population plus vulnérable aux maladies.
- Forte baisse de la production alimentaire, provoquant une flambée des prix (panier alimentaire 90% supérieur aux moyennes nationales d'août 2015 et 800% plus élevé qu'avant la crise).
- Destruction des services publics et de santé. Zones assiégées, comme à Alep, à la Ghouta, ou à Idleb, et camps de réfugiés où les quantités alimentaires sont insuffisantes.
Cécités à cause d’une carence en vitamine A, retards de développement, handicaps physiques, mortalité infantile, les dangers de la malnutrition sont multiples, tout comme le sont ses victimes. Il peut s’agir d’une femme enceinte, anémique, donnant naissance à un enfant en insuffisance pondérale, d’un nourrisson non allaité au sein, ayant un accès limité aux nutriments dont il a besoin ou encore d’un enfant trop petit ou trop maigre par rapport à son âge, émacié et en danger de mort.
Sous toutes ses formes, qu’elle soit aiguë, sévère ou modérée, avec ou sans complications, la malnutrition aura un impact à court et à long terme sur la santé et la vie de celles et ceux qu’elle touche, en tout premier lieu les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
L’UOSSM a développé son programme de lutte contre la malnutrition depuis 2015. Phénomène nouveau qui a émergé avec la guerre, nos équipes ont su réagir à temps pour enrayer sa progression et agissent aujourd’hui dans toute la Syrie.
Notre objectif, en finir avec la faim en Syrie, en faisant en sorte que chaque hôpital et centre de santé dispose d’un service de prévention et de prise en charge de la malnutrition. En collaboration avec l’UNICEF et l’OMS, nos programmes ont été pensés pour sensibiliser, dépister et prévenir les cas de sous-nutrition parmi les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes ou celles qui allaitent afin de leur administrer un traitement nutritionnel adapté.
