Plusieurs jours après le cataclysme en Turquie et en Syrie, la réponse internationale dans la région d'Idleb est inadaptée et n'est pas à la hauteur de la catastrophe. Le Dr Ziad Alissa, président de Mehad et le Pr Raphael Pitto ont écrit cette lettre ouverte au Président de la République publiée le lundi 13 février dans le journal Libération pour une aide internationale de grande ampleur. Le Pr Pitti était au micro de France Inter, le mardi 14 février pour en parler. 

En Syrie, après le séisme, que fait l’aide internationale ?

 

"C’est avec un profond sentiment de révolte que nous, médecins humanitaires présents en Syrie depuis 12 ans, sollicitons votre engagement.

Le séisme en Turquie et en Syrie est un cataclysme sans précédent. La réponse internationale est inadaptée et n’est pas à la hauteur de l’ampleur de la catastrophe. Dans le nord-ouest de la Syrie, les populations déjà martyrisées sont littéralement abandonnées à leur sort. 7 jours après la secousse et ses répliques, les secouristes, les soignants et les organisations humanitaires, les seuls à agir sur place, n’ont reçu aucun soutien de la part de la communauté internationale et des Nations-Unies qui n’a pas décrété d’urgence. Ils n’ont pas pris la mesure de la déflagration que représente ce tremblement de terre effroyable. 

Nous vous demandons, Monsieur le Président, en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations-Unies, de présenter une résolution visant à prolonger pour un an le corridor humanitaire de Bab Al-Hawa et à réouvrir  un deuxième couloir humanitaire à Bab Al-Salam, indispensable à la survie du peuple syrien." Extrait de la tribune

La tribune dans son intégralité :

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/en-syrie-sept-jours-apres-le-seisme-que-fait-laide-internationale-20230213_4VXXWZIRGZBR7OGPCMJ5TZ3ZAY/

Urgence séisme Syrie - Réponse d'urgence Mehad

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Depuis notre tribune, une annonce a été faite de l'ouverture de deux nouveaux couloirs humanitaires. Une réponse internationale qui reste insatisfaisante. 

“Suite à cette annonce, il est impératif que l’ouverture des couloirs humanitaires soit une décision des Nations-Unies, et que ces points de passage se fassent uniquement sous le contrôle de la  communauté internationale, seule garante que l’aide humanitaire puisse arriver aux populations du nord-ouest syrien. On ne peut que regretter cette lenteur d’une décision tardive qui aurait dû se faire dès le lendemain. A ce stade, cela reste encore très insuffisant et inadaptée face au cataclysme que représente ce séisme.  Avec le froid extrême actuel, il faut une réponse internationale de grande ampleur qui se déploie sans plus tarder. A plus de 7 jours du séisme, les populations d’Idleb sont laissées à l’abandon et doivent être soutenues dans les plus brefs délais.”

Pr Raphaël Pitti, médecin humanitaire Mehad (Ex-UOSSM France)

“Dans notre tribune adressée à la communauté internationale, nous avions aussi demandé un cessez-le-feu immédiat et le déploiement d’un hôpital mobile à la frontière syro-turque pour aider à la prise en charge des victimes du nord-ouest syrien. Nous demandons l’entrée des équipes médicales pour renforcer et soutenir nos collègues dans les hôpitaux et centres de santés qui sont épuisés par plusieurs jours de travail continu.”

Dr Ziad Alissa, président Mehad (Ex-UOSSM France)

“Les besoins sont immenses et urgents. Il manque de tout.  Pour venir en aide aux sinistrés, les organisations humanitaires présent dans la région d’Idleb ont besoin de matériel de mise à l’abri (tentes, couvertures, chauffage, kits d’hygiène), de matériels médicaux, de consommables à usage nique, de concentrateurs d’oxygène, de système de dialyse aiguë, de médicaments.”

Pr Raphaël Pitti, médecin humanitaire Mehad (Ex-UOSSM France)

Notre réponse d'urgence :

 

  • Avec 90 euros : Distribution d'un panier alimentaire pour une semaine
  • Avec 350 euros : Mise à l'abri d'une famille de 4 personnes. Mise à disposition de tentes, matériel de chauffage, couvertures et panier alimentaire pour une semaine. 
  • Avec 200 euros : Renouvellement de nos cliniques mobiles auprès des rescapés du séisme. Un journée de consultation dans nos cliniques mobiles qui sillonnent la région d’Idleb, la plus touchée par le séisme

 

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