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Au cours des deux dernières semaines, les villes se trouvant dans la Ghouta orientale ont connu des attaques d’une violence inouïe. Une escalade militaire qui a fait un nombre de morts et de blessés sans précédent : 327 morts parmi lesquels 76 enfants et 50 femmes, 1700 blessés suite à 400 raids aériens, 15 tirs de roquettes contenant des bombes, 1300 obus lâchés et 400 missiles sol-sol.

A Madyara, Harasta, Arbeen, Masraba, Hammouria, Douma et Jisreen, les civils et marchés publics ont été directement visés.

Les centres de soins médicaux dans la Ghouta orientale ont du recevoir les 1 700 blessés, dont 200 n’ont pas pu être soignés correctement et souffrent aujourd’hui d’handicap qu’ils garderont à vie, faute du manque de matériel et consommables médicaux dû au siège sur la région. De nombreux autres sont décédés des suites de leurs blessures.

Le village le plus touché est celui d’Arbeen, qui a été victime de pas moins de 110 raids aériens et touché par 140 missiles. 72 personnes y ont été tuées et 500 autres blessées. Des attaques qui ont provoqué une vague de déplacement des populations vers les villes voisines : 700 familles ont été déplacées.

Cette période a également été marquée par le ciblage de plusieurs centres médicaux et hôpitaux dont :
- Le 5 février 2018, le centre médical du village de Bait Sawa partiellement mis hors service pendant plusieurs jours.
- L'hôpital Alshami à Harasta.

Les équipes médicales ont été les premières victimes de ces attaques : Muhanad Hlees (infirmier à l'hôpital Arbeen), Kholoud Alsheikh Hasan (infirmier à l'hôpital chirurgical de Jisreen), Shaker Sarhan (ambulancier au centre Ihiaa Alnafs), Mahmoud Alhammouria (chef des Casques Blancs à Arbeen). Et de nombreux autres ont été blessés. Les évacuations sont impossibles en raison des tirs ciblés visant les équipes qui en sont en charge.

De plus, les conditions hivernales compliquent la situation pour la plupart des habitants qui n’ont pas de quoi se procurer du matériel pour se chauffer, devenu hors de prix :
- 1 litre de carburant a atteint 5000 SP, l’équivalent de 12$.
- 1 kilogramme de bois atteint 300 SP, chaque famille a besoin de 10 kg par jour, ce qui revient à 3000 SP, l’équivalent de 5$ par jour.

La nourriture aussi connaît une inflation des prix à laquelle les habitants de la Ghouta ne peuvent pas faire face :
- 1 paquet de pain coûte 2000 SP, l’équivalent de 4$,
- 1kg de sucre, de riz et autres aliments de base ont dépassé 3000 SP, l’équivalant de 6$ alors que son prix réel en dehors de la Ghouta ne dépasse pas 1 dollar.

Les établissements d’enseignement sont fermés en raison des bombardements intenses et la Direction de l'éducation à la Ghouta orientale craint que le système scolaire soit complètement paralysé sur l’année en cours. Des dizaines d’écoles ont été détruites.

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Ce que vous pouvez faire : 
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1) Rejoindre la mobilisation mondiale sur les réseaux sociaux en utilisant les hashtags #BreakGhoutaSeige #UrgenceGhouta et #SaveEastGhouta.
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2) Interpeller les dirigeants politiques locaux et nationaux pour demander de prendre des mesures pour mettre fin au siège et ouvrir des couloirs d'aides dans la Ghouta orientale pour : l'aide médicale, l'approvisionnement en vivres et l'évacuation médicale immédiate de plus de 600 patients en état critique.
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3) Organiser des événements / mobilisations au nom des habitants de la Ghouta orientale.
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4) Faire un don à l’UOSSM pour venir en aide aux soignants et habitants de la Ghouta.
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