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L’Union des Organisations de Secours et Soins médicaux condamne fermement les attaques contre les établissements médicaux et le personnel de santé en Syrie. Nous devons massivement nous mobiliser pour mettre un terme à ces crimes de guerre et nous demandons à l'ONU une enquête immédiate.

Les attaques contre les hôpitaux et le personnel médical dans le sud d'Idleb et le nord d'Hama reprennent après quelques semaines de répit. Dans la matinée du mardi 19 septembre, trois hôpitaux ont été les cibles d’attaques aériennes. Deux professionnels paramédicaux et une employée ont été tués et de nombreuses autres personnes blessées.

La première attaque à eu lieu aux environs de 11h, heure locale, et ont ciblé l’hôpital Orient (anciennement hôpital Hand in Hand) à Kafr Nabel, causant des dommages conséquents au bâtiment et sur les équipements médicaux. 

Une deuxième attaque est survenue peu de temps après sur l'hôpital Al-Rahma à Khan Cheikhoun. Le service des ambulances a été ciblé directement ainsi que le secteur d’alimentation électrique, les détruisant complètement. 

Enfin, vers midi, la maternité Al-Tah, au sud de Maarrat al-Numan, a fait l’objet d’une troisième attaque, touchant d'abord le stockage de carburant, ce qui a déclenché un incendie, puis l’hôpital directement alors que le personnel procédait à l’évacuation. Le service pédiatrique a été touchés, entraînant la mort d'une employée de l'hôpital et faisant plusieurs blessés. Les couveuses de l’hôpital ont été détruites. 

Deux ambulanciers paramédicaux de Shamuna Ambulance Systems ont été également tués dans des attaques sur des ambulances, alors qu'ils s'occupaient de la prise en charge des blessés.

Au même moment, un centre de santé primaire a été attaqué, on y déplore plusieurs blessés, ainsi que trois centres de la Défense Civile Syrienne alors qu'ils portaient secours aux victimes. 

Ces trois hôpitaux, bombardés et détruits en l’espace de trois heures, nous inquiète fortement. La population dans la région est très importante, du fait des nombreuses personnes déplacées et l’impossibilité pour elles d’avoir accès à des soins de santé, laisse présager une crise humanitaire de grande ampleur. « Nous sommes extrêmement déçus que de telles attaques aient lieu alors que les accords de désescalade ont été conclus » Dr Ahmed Aldbis agent de sécurité à l'UOSSM.

Le Dr. Ziad Alissa, président de l’UOSSM France : « de telles attaques compromettent complètement les efforts en cours dans les pourparlers de paix internes au pays. C’est au-delà de ce que nous pouvions imaginer. Ces attaques sont des crimes de guerre et une humiliation pour tous les médecins et pour les droits de l'homme ».

Il ajoute : « Le ciblage des professionnels de la santé et de l’humanitaire et des installations médicales, comme les hôpitaux, est inacceptable. Permettre que ces attaques se produisent sans arrêt et sans conséquence, compromet le travail humanitaire en Syrie. Ne pas réagir c’est normalisé les atrocités et crimes contre l'humanité qui sont commis. »

Ces attaques systématiques doivent finir MAINTENANT. L'UOSSM s’oppose aux violations du droit humanitaire par toutes les parties et condamne les bombardements de civils. Nous exigeons que la communauté internationale prenne des mesures immédiates pour protéger tous les civils en Syrie, indépendamment de leurs origines politiques, religieuses ou ethniques. Nous demandons l’ouverture d’une enquête immédiate sur les attaques d'aujourd'hui.

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